Ce petit opuscule n'était simplement qu'une conférence que je devais prononcer tout d'abord à la Havane et dans d'autres villes de Cuba, au même moment où devait siéger la sixième Conférence Panaméricaine aux mois de janvier et de février de cette année, et ensuite dans plusieurs villes de toute l'Amérique Latine. Des circonstances indépendantes de ma volonté m'en ont seules empêché. J'étais convaincu que ces nations pourraient s'intéresser davantage à Haïti, en touchant du doigt la psychologie des faits glorieux qui constituent un fonds commun à l'Histoire d'Haïti et à l'évolution des républiques latino-américaines. Dans ce contact, je pensais qu'il fallait éviter tout ce qui revêt un caractère politique trop accentué pouvant donner lieu à des divergences de vues. Je garde toujours, cette conviction, et je ne crois pas m'être trompé, eu égard à la marche des événements depuis ce court espace de temps. Du reste, c'est une constatation banale que pour intéresser sérieuse- ment et vivement les autres, il ne fait pas bon de parler seulement de soi et de ses souffrances, car il est éternellement vrai que mal d'autrui n'est que songe. On provoque plus d'intérêt, plus de sympathie, quand on dit aux autres des faits auxquels ils ont été mêlés, et nous aussi. La solidarité, une solidarité agissante s'éveille alors spontanément...
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