Je ne prétends pas faire du Barthes ou aussi bien que Joan Didion que je viens de lire. Ma seule prétention est de dire que j'ai perdu le 2 novembre 2019 mon mari, mon meilleur ami, mon amant, ma famille, mon lecteur, mon fan. J'ai tout misé sur lui et j'ai tout perdu ... sauf moi qui ne refais pas sa vie mais qui la continues. Je suis seule parce que j'aime être ainsi et que je suis plutôt misanthrope. Alors j'assume de n'avoir qu'une famille qui est loin à tous les niveaux, quelques voisins qui prennent de mes nouvelles quand ils me voient (peu déjà), les commerçants, les bibliothécaires, les libraires, les marchands de journaux etc. Le confinement réduit ces contacts très superficiels. J'ai perdu l'intimité et la profondeur dont les traces sont partout dans l'appartement, dans le quartier et partout où nous sommes allés d'autant que nous étions souvent ensemble. Je profite du confinement pour faire du tri dans les papiers, l'ordinateur, les cd rom de sauvegarde qui ne s'ouvrent plus, les cassettes audios qu'on réécoute, les photos... de lui, de nous et j'arrose les plantes comme il le faisait le dimanche soir : "Il faut arroser les souvenirs comme des fleurs en pot ."
Bitte wählen Sie Ihr Anliegen aus.
Rechnungen
Retourenschein anfordern
Bestellstatus
Storno







