La levée du moratoire sur la peine de mort en République Démocratique du Congo marque un tournant juridique et éthique lourd de conséquences. Dans un État confronté à des failles de son appareil judiciaire, corruption, dépendance du pouvoir politique, erreurs judiciaires fréquentes, cette décision soulève de profondes inquiétudes quant au respect des droits humains fondamentaux, à commencer par le droit à la vie. Présentée par certains comme un outil de dissuasion, la peine capitale s'est pourtant révélée inefficace pour endiguer durablement la criminalité. Les études internationales sont claires : elle n'a pas d'impact significatif sur la baisse des infractions graves. Plus encore, elle supprime toute possibilité de réhabilitation, ferme la porte à la réinsertion, et renforce une justice punitive plutôt que restauratrice. Dans le contexte congolais, marqué par une défiance généralisée envers les institutions judiciaires, recourir à une mesure aussi irréversible, c'est courir le risque d'exécuter l'innocent à la place du coupable. À cela s'ajoute une dimension diplomatique : la RDC, signataire de traités internationaux promouvant l'abolition de la peine capitale.
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